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Singin’ in the Rain : 70 ans de chanson

Considéré comme la plus grande comédie musicale de tous les temps, Singin’ in the Rain s’est invité à la sélection Cannes Classics 2022 dans sa parure inédite, restauré en 4K dans la salle Agnès Varda. C’est ainsi que les festivaliers ont pu (re)découvrir le film, de nouveau sur le grand écran pour son 70ème anniversaire, projeté dans son immensité Technicolor. Parce qu’en effet, il s’agit de l’un de ces monuments artistiques qui gagnent énormément à être vus dans une véritable salle de cinéma ; c’est encore un spectacle sensationnel.



Dans ses couleurs éblouissantes, ses costumes indémodables et ses décors grandioses, l’œuvre de Gene Kelly et Stanley Donen profite de chaque millimètre de pellicule pour émerveiller son spectateur. À travers son image toujours opulente, avant d’être un plaisir pour les oreilles, le long-métrage est un festin pour les yeux. Et si les mises en abyme et les apparats du cadre peuvent paraître quelque peu théâtraux, Singin’ in the Rain n’oublie pas pour autant sa maison. Relatant du passage du cinéma muet au parlant, des productions musicales des années 30 et du star system hollywoodien, son récit est foncièrement cinématographique. Et la forme, comme le fond, sublime cet art. La caméra, bien loin des plans fixes frontaux de ses débuts, est au plus près de l’action. Elle ne se contente plus de filmer des performances, elle y participe. Prenons la scène de la chanson emblématique de Gene Kelly. Sous l’averse, l’appareil accompagne le protagoniste dans les rues de Los Angeles quand, à son acmé, il ne regarde plus simplement le héros ; il danse avec lui. S’élevant au-dessus du chanteur, la caméra attachée à sa grue, prouve tout le pouvoir d’une scène qui n’a pas à être figée sur des planches. La chorégraphie est méticuleuse, servant toujours les danseurs, la photographie et les chansons, l’agencement de ce tout créant la magie du cinéma.


Après 70 ans de longévité, force est de reconnaître le statut indémodable de ce film. La pérennité de son influence n’est nullement un mystère. Navigant habilement la comédie burlesque et les blagues bavardes, les mélodies dansantes et les compositions orchestrales, rien n’y est désuet. Sa qualité intemporelle n’est plus à prouver. Avec son caractère feel-good, son optimisme est ressenti à travers chaque scène, offrant une fenêtre sur l’idéal américain.


Réussi dans tous les aspects, le travail de Kelly et Donen a mérité sa place parmi les merveilles de 7ème art. Sa nouvelle version est encore une chance de revisiter le classique, ou de le visionner pour la première fois. Quoiqu’il en soit, impossible de quitter la salle sans fredonner quelqu’air joyeux. Ainsi, depuis 1952, Singin’ in the Rain n’a pas perdu le rythme.


Conrad

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